Se mentir c’est malheureusement ce que nous continuons à faire régulièrement face à l’urgence de la situation climatique. Pourtant ce défi de taille ne va pas s’arranger sans efforts et changements significatifs. Les résultats du vote “Solarexpress” ou les régulières oppositions à l’éolien illustrent bien la situation: nous peinons à prendre des décisions difficiles. Elles sont pourtant nécessaires: la stratégie énergétique 2050 nécessite le développement accéléré de ces deux sources renouvelables qui se complètent bien. Habitués à une Suisse “meilleure élève” grâce à nos barrages, nous oublions que nous sommes en bas de classement EU en ce qui concerne le déploiement de ces nouvelles énergies dont nous avons besoin. En début de semaine, l’AIE recommandait une accélération significative pour la Suisse. Nous en avons les moyens et les solutions existent: accélérons les procédures pour les énergies vertes, allons chercher ces 40% d’économies en visant l’efficience énergétique des bâtiments et du réseau. Favorisons aussi le stockage et la transformation de l’électricité excédentaire en combustibles synthétiques ou de nos déchets en biogaz. Renouvelons nos accords avec l’UE et son marché de l’énergie, de la main d’œuvre mais aussi de la recherche.
N’oublions pas non plus que l’économie Suisse a beaucoup à y gagner car les défis d’aujourd’hui sont les opportunités de demain. Il nous faut maintenant donner les moyens d’accélérer la cadence à nos politiciens. Face à un défi d’une telle ampleur nos voix comptent plus que nos actions individuelles, ayons le courage d’agir.
Auf Deutsch
Trotz der dringlichen Klimasituation belügen wir uns weiterhin. Wir können die damit verbundene Herausforderung jedoch nicht ohne erhebliche Anstrengungen und Veränderungen lösen. Die Abstimmungsergebnisse zum “Solarexpress” oder die regelmässigen Einsprachen gegen Windkraftanlagen zeigen, wie schwer es uns fällt, schwierige Entscheidungen zu treffen. Sie sind aber nötig: Die Energiestrategie 2050 erfordert eine beschleunigte Entwicklung dieser beiden erneuerbaren Energiequellen. Dank unserer Staudämme sehen wir die Schweiz als “Musterschülerin” und vergessen dabei, dass wir in Europa bei der Nutzung erneuerbaren Energien am unteren Ende der Skala stehen. Anfangs September empfahl die IEA eine deutliche Beschleunigung für die Schweiz. Wir haben sowohl die Mittel als auch Lösungen: Beschleunigen wir die Verfahren für grüne Energien, holen wir uns die 40% Einsparungen durch energieeffiziente Gebäude und Netze. Fördern wir die Speicherung und Umwandlung von überschüssigem Strom in synthetische Brennstoffe oder von unserem Abfall in Biogas. Erneuern wir unsere Abkommen mit der EU beim Energie- und Arbeitskräftemarkt sowie in der Forschung.
Wir sollten nicht vergessen, dass die Schweizer Wirtschaft viel zu gewinnen hat: Denn die Herausforderungen von heute sind die Chancen von morgen. Angesichts einer solchen Herausforderung zählen unsere Stimmen mehr als unsere individuellen Handlungen. Jetzt müssen wir unseren Politikern die Mittel geben, das Tempo zu beschleunigen.