Le développement des énergies renouvelables en Suisse a suscité de vifs débats ces derniers temps, notamment en raison de son impact significatif sur la réduction des émissions de CO2. C’est indéniablement une priorité, mais ce n’est pas la seule.
Saviez-vous que si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3ème plus gros producteur de CO2, juste derrière la Chine et les USA? A l’échelle mondiale, cela représente une empreinte carbone de 4.4 Giga tonnes par an et environ 8% de toutes les émissions de gaz à effet de serre. En Suisse, on estime que plus 30% de la nourriture comestible termine à la poubelle ce qui correspond à près de la moitié de l’impact environnemental causé par le trafic individuel motorisé du pays.
Source: Déchets Alimentaires – OFEV
Réduire le gaspillage alimentaire à zéro n’est pas réaliste mais le potentiel de réduction est grand. L’institut Drawdown estime que la mise en place de solutions existantes permettrait de réduire de 70.53 Gigatonnes nos émissions d’ici 2050. Ce qui place la réduction de la foodwaste au 3ème rang des solutions ayant le plus de potentiel de réduction.
Les solutions qui peuvent être mises en place sont diverses et faciles d’accès. Tout d’abord des solutions politiques comme une meilleure indication des durées de conservation qui sont souvent informatives et non basées sur la sécurité alimentaire. Le changement des règlements pour valoriser des fruits et légumes “moches”, c’est-à-dire n’ayant pas le calibre ou l’aspect préconisé par les règlements. Ou bien encore l’interdiction de rendre impropres à la consommation des invendus encore consommables comme la loi Garrot en France.
Mais ce challenge est aussi une opportunité pour l’économie et de nouvelles entreprises s’en sont emparé. Notamment Too Good to Go, la startup montante qui propose aux commerces de vendre leurs invendus alimentaires via une app. L’entreprise Suisse Gebana, qui propose la vente de fruits ne correspondent pas au calibre des grandes surfaces ou bien encore les entreprises comme BGAF à Frutigen qui transforment les déchets alimentaires inévitables en biogaz (qui fait fonctionner ma voiture depuis plus de 15 ans :D).
En bref, un bon exemple pour les Vert’libéraux avec des solutions concrètes à fort impact au niveau politique mais aussi des opportunités d’en faire profiter l’économie. Ce n’est donc pas un hasard si le premier plan d’action concret en Suisse provient du PVL et est en cours de mise en place par le gouvernement.
Pensez-y le 22 octobre et n’oubliez pas d’aller voter!